J’ai commencé à grimper pendant les années 80.
J’ai donc vu les chaussons évoluer du tout au tout. A l’époque, le EB bleu et gris tige haute et les Paragot à semelle blanche étaient des musts. Puis sont apparues les semelles cocida, les semelles noires des chaussons Fire de Boréal. Plus tendres, leur adhérence est bien meilleure mais forcément elles s’usent vite, et bien avant la tige du chausson. La tige des chaussons, qui montait au-dessus des malléoles, s’est abaissée pour passer en dessous. La forme est devenue morphologique pour s’adapter à la forme du pied (avant, c’était plutôt l’inverse…) et une sangle en caoutchouc est apparue derrière le talon, au niveau du tendon d’achille, pour le maintenir en place. Ces innovations ont amené les chaussons à leur maturité technique mais n’ont pas été sans conséquence sur leur prix. L’intérêt de ressemeler n’en est que plus grand.
J’ai aussi vu apparaitre les crash pad, les salles d’escalade et les compétitions. Mais c’est une autre histoire…